Franchement… Est-ce qu’on peut parler du syndrome prémenstruel et du taf deux secondes ? Pas en mode “voici une définition Wikipédia du SPM”, non. Mais en mode vrai. En mode moi, toi, nous. En mode “j’ai une to-do de 14 trucs, j’ai envie de pleurer sans raison, j’ai mal au bide, j’ai zéro patience, et j’ai pourtant un devis à envoyer, un client à rappeler, un projet à lancer.”
Parce que je sais pas toi, mais moi, chaque mois, y’a un moment où j’ai l’impression d’être une version floue de moi-même. Et pourtant, dans le business, personne t’attend. Les deadlines restent les mêmes, les gens ont les mêmes attentes, et t’as beau avoir envie de disparaître sous ta couette avec du chocolat noir, faut livrer.
Alors comment on fait quand ton utérus décide de te saboter ton mojo de girlboss ?
SPM : l’ombre dans le calendrier
Le syndrome prémenstruel, si t’as un utérus, t’as probablement déjà dégusté. C’est pas juste “j’ai un peu mal au ventre”. C’est tout un mood. Ton corps te fait mal, ton estime de toi dégringole, tu doutes de tout, t’as envie de pleurer devant un Reels de chaton et t’as l’impression que t’es nulle dans tout ce que tu fais.
Et ce qui est fou, c’est qu’on en parle jamais. Dans les boîtes, dans les formations business, dans les masterminds… nada. Alors que c’est un vrai sujet. Le SPM peut flinguer ta productivité, ta créativité, ton sens du relationnel, et même ta confiance en toi. Et pourtant, on continue à faire comme si de rien n’était.
Spoiler : c’est pas en niant ton cycle que tu vas t’en sortir. C’est en l’écoutant.
Le monde du travail = linéaire. Toi = cyclique.
Je vais te dire un truc simple : notre système pro est pas fait pour les corps cycliques. Le modèle classique du taf, c’est : tu bosses pareil tous les jours, tu performes non-stop, t’es censée être au taquet tout le temps. Sauf que… bah c’est pas notre réalité.
Nous, on fonctionne sur un cycle de 28 jours. Avec des phases de feu, et des phases d’ombre. Et pendant ta semaine de SPM, t’es pas censée être à 100%. Ton corps est en train de ralentir, de t’envoyer des signaux. Et nous, on fait quoi ? On lui dit de la fermer, on force, on culpabilise.
Perso, j’ai arrêté de faire semblant. Quand je suis en SPM, je le dis. Je me ménage. Je décale ce qui peut être décalé. Je suis moins dans la lumière. Et ça a tout changé dans ma manière de bosser.
Ce que ton SPM essaie de te dire (spoiler : c’est pas que t’es folle)
Y’a un truc que j’ai compris récemment : mon SPM, il me parle. C’est comme une alarme. Quand je me sens à fleur de peau, que j’ai envie de tout plaquer ou que le moindre truc me fait vriller, c’est pas le SPM qui invente tout ça. C’est juste qu’il amplifie ce que j’ai pas voulu voir.
Tu vois, ce client qui me saoule ? En vrai, il dépasse mes limites depuis des semaines.
Cette fatigue mentale ? Je l’ai accumulée en acceptant trop.
Ce sentiment d’être nulle ? Il était déjà là, mais je l’ai bien caché sous mes tâches et mes objectifs.
Le SPM, il te force à ralentir et regarder. Et si tu l’écoutes, il devient un putain d’outil de clarté.
Travailler avec ton cycle au lieu de lutter contre
Je te jure que quand j’ai découvert le cycle syncing, ça a été une révolution. L’idée est simple : t’adaptes tes tâches pro à ta phase du cycle. Tu forces pas. Tu suis ton flow naturel.
🔥 Juste après les règles (phase folliculaire)
T’es en montée d’énergie. C’est le moment de créer, d’écrire, de lancer des projets.
→ Moi, c’est là que je tourne mes vidéos ou que je refais des pages de vente.
✨ Ovulation
T’es en mode Beyoncé. Social skills au max.
→ Prends tes visios clients, organise des calls, fais du démarchage, lance des offres.
🌑 Phase lutéale (SPM)
Là, on redescend. T’es plus dans l’analyse, dans le repli.
→ C’est parfait pour bosser sur ton back-office, trier tes dossiers, faire des bilans.
🩸Règles
C’est le vrai repli. Si tu peux ralentir, fais-le.
→ Moi je planifie zéro call, je fais du tri, je prends soin de moi et je me fous la paix.
Bien sûr, t’es pas obligée d’être ultra rigide. Mais juste savoir où t’en es, et te dire “OK, là je suis en phase SPM, je suis pas folle, je suis pas nulle, je suis juste en train de vivre mon cycle”… bah ça te redonne de la compassion envers toi-même. Et ça, c’est précieux.
Et si t’as une équipe ? Parle-en.
Moi, j’ai décidé d’en parler autour de moi. Avec les personnes avec qui je collabore, c’est OK de dire “je suis en SPM aujourd’hui, je suis un peu moins rapide” ou “je suis plus fragile, je fais attention à mon énergie”. Et tu sais quoi ? Personne m’a jamais jugée. Au contraire. Ça crée de l’espace, de la douceur, du respect mutuel.
Imagine un monde où c’est normal de dire ça dans ton entreprise ? Bah on le crée, une boss à la fois.
Et si ton SPM est vraiment hardcore ?
Je vais pas te mentir : y’a des périodes où mon SPM m’a mise à terre. Et j’ai fini par comprendre que c’était pas “dans ma tête”. Certaines femmes vivent un truc bien plus intense : le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM), et c’est un vrai sujet de santé. Si tu ressens que c’est invivable tous les mois, faut pas hésiter à consulter. Tu peux voir une gynéco, une naturopathe, une coach spécialisée. Y’a des pistes : bouffe, compléments, gestion du stress, rituels, ou même traitements si besoin.
Tu mérites pas de souffrir en silence. Tu mérites un taf ET une santé mentale.
Ce que j’aurais aimé entendre plus tôt
J’aurais aimé qu’on me dise :
“Tu peux être ambitieuse et cyclique.”
“Tu peux être brillante même si t’as besoin de ralentir.”
“Tu peux créer un business qui respecte ton corps.”
Parce que franchement, c’est pas la société qui va nous offrir ça. C’est à nous de reprendre le pouvoir sur nos rythmes. Et de dire : oui, je bosse avec mon cycle. Et c’est pas un frein, c’est ma force.
En vrai, le SPM te veut du bien.
Il veut que tu regardes. Que tu t’écoutes. Que tu ajustes. Et que tu t’autorises à faire différemment.
Le taf peut attendre 24h. Ton corps, lui, non.